Monday, 29 de April de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1285

Robert Solé

‘Un professeur de sciences physiques d’un lycée privé de la banlieue nantaise se prénommait encore Vincent en juin, à la fin de l’année scolaire. Il a changé de sexe au cours de l’été et s’appelle désormais Martine. ‘Ce changement d’identité est un cheminement personnel qui s’impose à nous et sur lequel nous n’avons pas à nous prononcer, a déclaré le chef d’établissement, en accord avec les responsables diocésains. Ce qui compte, c’est le travail au quotidien et le professionnalisme de ce professeur.’

On imagine le drame qu’a vécu l’intéressé, et on ne peut que louer l’ouverture d’esprit des responsables de l’enseignement catholique. Faut-il s’attendre à des plaisanteries graveleuses, au fond de la classe, pendant toute l’année scolaire ? Les adolescents sont peut-être beaucoup plus compréhensifs et tolérants qu’on ne le pense.

Les adultes, eux, sont habitués aux transfuges. On n’a pas encore vu de président se muer en présidente, ni même de simple député changer de sexe. Mais passer de gauche à droite se fait volontiers. Au nom de l’ouverture, qui se veut aussi ouverture d’esprit. Les chemises ne deviennent pas chemisiers, seules les vestes se retournent.’